Saint Seiya Resurrection
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Histoires d'Enfants (fanfic)

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Message  Mü du Bélier Lun 12 Nov - 16:59

Ceci est une fanfic complètement incohérente avec St Seiya, d'autant plus que j'ai pas lu St Seiya G. Mais c'était là le but: imaginer nos chevaliers bambins. Elle actuellement en cours.

Histoires d'Enfants


Chapitre Un


Le Troisième

Caché dans un coin de la cour, il était silencieux. Toujours. Il effrayait la plupart des gouvernantes par son simple regard, et pourtant, aucune méchanceté n'y résidait. Il n'y avait rien, que du vide. Il était un enfant perdu, qui du fait qu'il ne savait pas pourquoi il vivait, avait décidé de ne pas vivre du tout. Cependant, se tuer, ou mourir était trop agir pour lui. Non, il restait désespérément muet, se déplaçait lentement, comme planant dans un autre monde. A cinq ans, il n'avait encore jamais décroché un seul mot à quiconque.
Les autres enfants le regardaient étrangement, étaient pour la plupart aussi effrayés que leurs maîtresses. Mais certains étaient plus téméraires, plus sadiques. Un jour, ils vinrent près du Muet, et lui ordonnèrent de parler.
Parle! Tu sais parler, j'en suis sûr! T'as peur, c'est ça? T'es qu'une mauviette, t'as peur de tout et de tout le monde, c'est pour ça que tu restes dans ton coin toute la journée! T'es qu'un sale lâche!
Puis, les coups pleuvèrent. Les gouvernantes arrivèrent trop tard pour éviter au petit muet de récolter un oeil au beurre noir, même s'il avait finalement réussi à se défendre. Une défense à la cosmoénergie qui lui valut d'être sérieusement surveillé par les services du Sanctuaire d'Athéna par la suite.

Le Dixième

Cet enfant là était presque semblable en tous points au Muet, pour la bonne et simple raison qu'à cinq ans, il n'était pas beaucoup plus bavard. Néanmoins, il avait déjà une carrure qui lui empêchait de se faire taper dessus. Et il savait rire aussi. Il riait beaucoup, et de n'importe quoi. Un papillon se posant sur une fleur. Le soleil déclinant dans le ciel. La blancheur des dents de sa mère. Oui, car il n'avait pas été placé dans un orphelinat, ayant encore sa mère. Il ne sut jamais ce qu'était devenu son père, après que ce dernier soit parti pour d'obscures raisons dans la forêt. Maman disait que c'était pour leur bien. Que Papa était quelqu'un de bien. Qu'il voulait qu'il soit heureux. Alors il l'était, même s'il devait simuler.
Seulement, il fut tout de même affublé du terrible sobriquet d'imbécile heureux, surnom affreusement mal choisi car le Souriant savait aussi réfléchir. Il ne savait pas vraiment pourquoi ni comment, mais il était sûr qu'il était un peu spécial, comme choisi par quelque force surnaturelle. Alors, confiant, il continuait à distribuer son rire en réponse aux insultes. Oh, une pierre fendue. C'était amusant. Il la prit dans ses mains, la tritura un moment, sous l'oeil inquiet de sa mère. Puis, d'un coup, la pierre se fendit, entièrement, se sépara en deux tronçons qui volèrent à des mètres de distance l'un de l'autre. L'un vint s'écraser sur le sol, alors que l'autre frappait sa mère en plein visage. Maman s'est pris du granit dans la face, et moi du plomb dans la tête. Et ce fut un autre événement cosmique qui attira la divine attention d'Athéna.


Le Deuxième

Dis, frère, quand est-ce qu'on rentre?
On ne rentrera pas.
Ah, bon. Bah tant pis alors. Dommage, il avait bien aimé cette ville, même s'il n'y était resté que quelques courtes années. Mais quand même... c'était sa ville natale, son territoire. Son terrain de jeu pour voleur en herbe. Soupirant, il suivit son frère vers d'autres contrées. Il paraît, avait-il dit, que près d'ici il y avait un Sanctuaire Sacré. Pas intéressant, nan, vraiment. On pouvait pas jouer à la place?
Ouais, si on jouait à 'Je te lance des objets par la pensée'?
Ce n'est pas bien de faire ça, tu le sais. Faut d'abord savoir pourquoi on sait faire ça.
Ah... Pas marrant. Et là-bas, on saura?
Je sais pas.
Tu sers à rien.
Aïe. Il avait touché le point faible. Rougissant, l'enfant baissa le regard et marmonna des excuses rougissantes à son frère. De toute façon, il n'y avait plus lieu d'hésiter: après des jours de marche sans manger, ils étaient arrivés au Sanctuaire.

Le Sixième

Haha! Encore une! Saleté de blondasse! Oh, lui il parlait, il parlait même beaucoup, et pas souvent pour dire de jolies choses. Il aimait bien dire des méchancetés, après les gens le respectaient. Au moins lui, il ne s'était pas trouvé roué de coups pour rien, pas comme certains. Il accrocha avec soin la mèche de cheveux sur son mur secret à cheveux, derrière son armoire. Un sourire triomphant lui déformait le visage. C'est alors que la gouvernante de l'orphelinat entra, avec derrière elle, la directrice administrative. Qu'est-ce qu'elles lui voulaient, la grosse vache et la vieille morue?
Tu vas devoir quitter notre établissement.
Pourquoi? J'suis trop bien pour vous? Hé oui, seulement cinq ans, mais déjà toute la classe nécessaire à chaque être humain. Quoiqu'il en aurait bien pour deux ou trois personnes.
Je ne te permets pas! Suis-moi!
Tu vas aller en Grèce.
Ca, c'était la pie qui nous servait de maîtresse qui l'avait dit.
Qu'est-ce que j'irais foutre en Grèce?
Ton langage! Tu le sauras bien assez tôt! Fais tes valises et dépêche-toi!
Les salopes, elles n'ont jamais voulu de moi, de toute façon. Seulement... comment récupérer ma belle collection de cheveux? J'avais mis tant de temps à la mettre en place, je ne pouvais pas partir comme ça! Et elles ne sortaient même pas pour me laisser le temps de paqueter mes affaires personnelles. Très personnelles. J'ai bouclé mes valises trop vite. Je suis sorti de ma chambre, pensant pouvoir trouver un laps de temps pour revenir. Mais avant même que je m'en rende compte, j'étais au Sanctuaire.
J'avais perdu ma belle collection. A jamais.

Le Premier

Il a vécu longtemps seul, et abandonné de tous. Aucune gouvernante pour veiller sur lui, rien. Juste lui. Et la nature. Accueillante et hostile toute à la fois. Mais il sut plus ou moins se débrouiller. Il appris à connaître les plantes bonnes à manger en observant les animaux, et utilisa cette capacité étrange qu'il avait pour se protéger. Ce n'était pas toujours évident, mais il persévérait. Il le devait, il n'avait pas le choix. Il n'était pas du genre à se laisser mourir. Jamais.
Mais il s'affaiblissait pourtant, sans qu'il puisse se l'expliquer. Bien sûr, par expliquer, il fallait comprendre 'savoir plus ou moins pourquoi'. Il vit alors un homme étrange s'avancer vers lui. Il était de taille adulte, mais pourtant, en regardant dans ses yeux, on pouvait y lire une grande jeunesse. Le Solitaire savait qu'il ne rêvait pas, et accepta de suivre l'homme étrange. L'étrange l'amena par moults sentiers dangereux dans un lieu tout aussi bizarre que lui.
Tu sais maîtriser ton cosmos, lui dit-il. Ouais, un beau charabia pour le pauvre enfant, qui ne savait même pas parler correctement. L'homme étrange s'en aperçut assez vite, cependant, et décida de l'envoyer loin de son pays natal, jusqu'en Grèce. Au Sanctuaire d'Athéna. Dommage qu'il soit parti si vite, l'autre enfant avait l'air gentil.

Le Onzième

Le froid, partout le froid. Dehors, dedans, dans les regards et le coeur des hommes. Les hommes qui défilaient chaque jour, mais surtout chaque nuit, et à qui il devait faire des choses difficilement avouables. Mais que pouvait-il faire d'autre? Personne ici ne l'aiderait, parce que ça arrangeait tout le monde qu'il serve de plat de luxe. Il avait bien essayé de demander combien les hommes payaient, mais jamais on ne lui avait répondu. Ou si, on lui avait dit 'cher'. L'enfant voulait plus de précisions. Après tout, c'était lui le premier concerné.
Enfin, il fallait croire que non, puisqu'il n'en sut jamais plus. Il s'enfuit une soirée, en passant par l'étroite fenêtre des toilettes. Ce fut une chute d'environ trois mètres, mais pas assez pour le ralentir. Il se mit alors à courir... oubliant qu'il était sur une île. Ses patrons le rattrapèrent donc, mais lui était bien caché. Il se mit alors à prier de toutes ses forces, et quelque chose se produisit. Il se tourna: ses bourreaux étaient morts.
Seulement, cela ne réglait pas entièrement le problème. Il allait être accusé de meurtre bientôt! Prostré ainsi pendant plusieurs jours, sur la plage, il entendit alors un appel distinct, et vit un homme apparaître devant lui. Sans un mot, il le prit dans ses bras, et l'enfant ne chercha même pas à se débattre. Il le suivit silencieusement. L'homme avait une aura bienveillante. L'enfant était tellement captivé par cette force qu'il ne remarqua même pas qu'il avait été téléporté. Jusqu'au Sanctuaire d'Athéna.

Le Neuvième

On m'a rasé. Partout. On m'a forcé à apprendre des livres par coeur. On me lève tôt. On ne me permet pas de dormir qu'avant que la nuit ne soit très avancée. Ma vie est rythmée par des choses qui me dépassent et par des gens que je n'aime pas. Je n'aime rien, de toute façon. La vie n'est pas faite pour aimer, la vie est faite pour souffrir. C'est une punition donnée à chaque homme pour les péchés commis dans ses vies antérieures.
Du moins était-ce ce qu'on lui apprenait. Il grandit pourtant très bien, même s'il était un peu trop hautain. Quoi qu'il en soit, il fit la fierté de ses supérieurs, car il se montrait très réceptif, et également très attentif. Mais ce fut quand il se produisit des choses surnaturelles que les gens du Sanctuaire arrivèrent.
Cet enfant est spécial. Nous devons l'emmener en Grèce.
Bien sûr qu'il est spécial, mais pourquoi vouloir nous l'enlever?
Il défendra Athéna.
Absurdités! Mais l'enfant écoutait, et s'avança. Il regarda longuement l'émissaire d'Athéna, et le fit léviter à quelques centimètres du sol, le regard toujours aussi absent. L'homme tiqua à peine. Alors lui aussi était spécial, hein?
L'enfant le suivit.
Il voulait rencontrer des gens spéciaux. Il en avait marre des simples humains.


Le Douzième

Un autre orphelin, dans un autre pays. Trop intelligent pour les autres enfants, trop réservé pour réellement plaire à la maîtresse. Bien sûr, elle le faisait mousser, elle souriait beaucoup pour lui signifier qu'elle était admirative de ses capacités, et aussi pour le pousser à être plus expansif, mais en vain. L'enfant restait désespérément sinistre. Personne ne l'avait vu ni rire, ni pleurer. A croire qu'il n'était pas humain en fait. On se demandait, parfois. Comme la fois où il s'était laissé méchamment frapper, sans même ciller.
C'est pour les lasser, avait-il dit. Et ça avait marché, évidemment. Néanmoins, ce n'était pas là une réaction normale de gamin! La gouvernante de l'orphelinat voulait le faire suivre par un psychologue, mais la maîtresse rechigna. Il va certainement être réticent, avait-elle dit. La gouvernante lui avait alors dit qu'on ne pouvait pas savoir si on n'essayait pas. Alors elles essayèrent.
Un psychologue? Depuis quand c'est moi le fou ici? Avait simplement répondu l'enfant, arquant très légèrement un sourcil. Y'avait pas à dire, plus inexpressif, tu meurs. Même les statues grecques étaient plus expressives et humaines que ce petit. Il soupira un coup, mais ne se mit pas en colère. Du moins pas réellement. Il alla voir le spécialiste, comme demandé.
Ce dernier fit un compte rendu assez alarmant quant au jeune garçon, et a presque tué d'une crise cardiaque la directrice en parlant de futur sociopathe. Mais il était loin, très loin du mille.
Le fait est qu'il se mit à méditer sur les émotions humaines, comme le psy le lui avait conseillé. Ca pourrait développer son empathie pour l'instant inexistante, avait-il dit. En fait, il médita d'une telle façon qu'une aura vint l'auréoler, chose encore plus effrayante que tout ce qu'il avait pu dire ou faire – ou ne pas dire et faire – auparavant.
Quand un Chevalier d'Argent, en civil, vint le chercher quelques jours plus tard, expliquant qu'il travaillait dans un établissement pour surdoués, les directeurs administratifs et pédagogiques de l'orphelinat et aussi une bonne partie des enfants hébergés furent soulagés.
Mü du Bélier
Mü du Bélier
Chevalier d'or

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Message  Mü du Bélier Lun 12 Nov - 16:59

Le Quatrième

Maman est vraiment une salope. Voilà ce qu'un enfant de cinq ans pouvait parfois marmonner alors qu'il tentait de s'endormir, sagement blotti dans ses couvertures. Mais le fait est qu'il n'avait pas si tort. Sa mère ne l'aimait pas, et elle ne le lui cachait pas. Heureusement, Papa était bien lui. Il était gentil et attentionné. Assez pour se faire manipuler sans même s'en rendre compte. On a toujours du mal à penser qu'un enfant peut être aussi machiavélique et cruel, surtout s'il s'agit du sien. Mais l'évidence était là: cet enfant n'était pas la bénédiction que la famille avait attendue. C'était une malédiction. Sa mère l'avait bien deviné, en le mettant au monde. Cet enfant n'apporterait que le malheur sur la maison!
Mais c'est pas grave, hein, puisque Maman va mourir. Oui, elle va mourir.
Mourir de ne pas avoir élevé cet enfant comme le fils qu'il était, mourir de ne pas avoir voulu l'aimer. Il voulait être aimé lui. Il voulait qu'on le remarque, qu'on l'adule... et pas qu'on grimace à chaque fois qu'il paraissait devant quelqu'un. Surtout sa mère. Qu'est-ce qu'il y avait à la fin? Il était si moche que ça?
Bien sûr que non, le rassurait son père. Bof, il n'y croyait plus vraiment maintenant. Il s'endormit. Le lendemain, sa mère était morte, d'une hémorragie interne. Mais l'enfant n'eut pas le temps de se réjouir d'une telle nouvelle qu'un homme vint le chercher chez lui. Il disait qu'il était quelqu'un de spécial... L'enfant voulu le suivre, mais son père ne voulut pas. Contrarié dans son caprice, son fils utilisa sa capacité spéciale, même si toujours à l'état embryonnaire, pour envoyer un couteau dans le coeur de son père. L'homme fut effrayé, mais ne faillit pas à sa tâche, et amena un enfant de cinq ans au visage souillé de sang au Sanctuaire.

Le Huitième

Voler pour vivre... ce n'était pas une vie. Et pourtant, il était obligé de la vivre, cette vie: il n'en avait pas d'autres. L'enfant, dénué de toute l'innocence propre à cet âge regarda le ciel étoilé, puis la Lune, avant de s'endormir. Si seulement il pouvait mourir ce soir...
Non, il ne pouvait pas. Il devait encore vivre pour quelqu'un. Il se réveilla avant le point du jour, et reprit sa route. Il ne savait pas où il allait, mais il savait d'où il partait: pour lui, c'était largement suffisant. L'important n'est pas l'objectif, ce sont les origines. Le pourquoi n'est pas dans la conséquence, mais dans la cause. Un cerveau trop adulte pour son âge.
Ses pieds étaient fatigués de porter son maigre poids, mais il devait continuer à marcher, et devrait encore commettre quelques menus larcins pour ramener de quoi manger ce soir à la maison. La maison... quelle ironie! 'La maison' était un endroit qui changeait chaque jour. Il n'avait plus de maison depuis longtemps.
Sur la route de la 'maison', quelqu'un le vit voler, et alerta le voisinage à grand cris. L'enfant courut, mais ce ne fut pas facile de semer les poursuivants. Il se demandait encore comment il avait pu leur échapper, quand tout à coup, il les vit bloqués derrière un mur invisible.
Pensant halluciner, il est parti, courant encore plus vite, jusqu'à la 'maison'. Il prit son frère par la main et partit loin de cet endroit. Et quand un homme lui dit, quelques jours plus tard, qu'ils allaient enfin avoir un endroit où loger... il ne put pas le croire. Il laissa son frère derrière lui quelques jours, et parti seul avec l'homme. Ce dernier ne mentait pas. Il était même très gentil...
Mais c'est pas grave si on est des voleurs?
Vous n'en serez plus, avait-il dit. L'enfant sourit à ce moment, et alla chercher son frère, pour qu'ils vivent tous deux au Sanctuaire.


Le Septième

Deux enfants sur la plage se disputaient. Ils étaient frères, cela ne faisait pas de doute, mais ils se disputaient vraiment de façon inquiétante. Une femme passa par là, s'arrêta un moment devant ce spectacle étrange, mais n'osa rien dire et passa son chemin. La suite du cortège fut constituée d'une longue série de petits crabes de plage et d'un homme qui était habitué à cela.
C'est mon caillou, je l'ai vu en premier!
Non, c'est le mien!
Et la bataille féroce reprit. Pour un joli caillou, pour caresser un chat errant, pour savoir qui entrerait le premier dans une pièce: à chaque fois ils se chamaillaient. Néanmoins, quand ils avaient enfin trouvé qui ferait ci ou ça, ils se souriaient.
Hé, regarde!
Quoi?
Regarde je te dis!
Qu'est-ce que tu fab... Hé, mais c'est dégoûtant!
Nan, c'est marrant! Essaye!
Jamais de la vie!
Peureux. T'es qu'un peureux en fait!
Nan! C'est pas vrai d'abord!
Si!
Et la dispute reprit. Quelques jours plus tard, sur la même plage, alors que l'un des enfants jouait à arracher les pattes d'un crabe. C'était rigolo, ça non? Non... Ah bon. Mais il ne voulait pas le savoir, et tint tête à son frère. Jusqu'à ce que le crustacé le pince, et qu'il saigne. Il pleura sous le choc, il n'avait que dix ans.
Tu l'as bien cherché.
MECHANT ! T'es qu'un méchant!!! J'vais le dire à Sion!
L'autre ne sut quoi répondre, et resta là, muet. C'est alors que le même homme étrange qui les observa intervint. Il avait quelque chose de très important à leur annoncer. Ah bon? Une fois la nouvelle apprise, la réaction des frères ne se fit pas attendre. Ils s'exclamèrent en choeur: Elle sera pour moi!

Le Cinquième

Il n'eut pas à attendre qu'on le lui dise pour savoir qu'il était un être spécial. Il le voyait tous les jours dans le miroir, et son père adoptif lui enseignait des choses anciennes, des choses que personne d'autre ne pouvait savoir. Lui avait connu sa destinée depuis sa plus tendre enfance.
Un Chevalier d'Athéna?
Oui. Nous devons la protéger, car elle est la garante de la paix. C'est la déesse de la sagesse et de la guerre nécessaire.
Il y a des guerres nécessaires?
Bien sûr. Parfois, il faut se battre. Pour la justice, la liberté, pour préserver l'amour dans le monde.
Rien que ça. Oh, ça bien sûr, l'enfant ne le dit pas. Il fit un 'oh!' admiratif, mais n'en pensa pas moins. Et pourtant, tel était son destin. Mais la première fois qu'il alla au Sanctuaire, il fut tout de même impressionné. Des marches à perte de vues, des temples millénaires, une grande arène et une belle plage! Il allait vivre là plus tard?
Oui, pour protéger Athéna au péril de ta vie.
Je mourrais ici?
Probablement.
Tant mieux alors!
Pourquoi? répondit le maître en arquant un sourcil.
Parce que c'est très joli.

Interlude du Premier

Il faisait froid ici, mais c'était agréable. Le Maître était gentil, tout comme l'autre enfant. Bientôt, les deux devinrent de grands amis, sous le regard tendre du Maître qui les surveillait. Mais il était nécessaire d'amener l'enfant errant au Sanctuaire: ici il n'apprendrait pas grand chose qui puisse lui servir. Le Maître avait déjà un apprenti, et il fallait confier cet enfant à un autre Chevalier. Ce fut donc avec regrets qu'il quitta les montagnes pour aller en Grèce, et qu'il trouva son propre Maître.
Ce dernier était presque aussi gentil que l'autre, peut-être un peu plus sévère, mais tout aussi doux et patient. L'apprenti fit alors de grands efforts pour lui plaire, et réussit bientôt à triompher de tous les exercices. Non content, il les recommençait encore et encore, et voulait se perfectionner toujours plus.
C'est à la veille du jour de lui remettre l'armure que son Maître lui annonça qu'il y avait encore une technique particulière. L'apprenti ouvrit de grands yeux.
Apprenez la moi!
Ne t'inquiètes pas, je pense que tu en es capable: mais n'en abuse pas, compris?
Bien sûr, Maître!
Le Maître sourit, et décida de reculer de quelques années encore la remise de l'armure. Néanmoins, l'apprenti acquis cette technique en une quinzaine de mois, ce qui surprit beaucoup son Maître. Ce dernier donna alors son armure, et se retira.

A présent, l'enfant était devenu un grand et fort jeune homme de dix-sept ans, porteur de l'armure sacrée de la Balance. A peine l'eut-il revêtu que paraissait au loin son ami rencontré à Jamir: Sion du Bélier. Des sourires furent échangés, et on accueillit les deux nouveaux Chevaliers au Sanctuaire.
Mü du Bélier
Mü du Bélier
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