Soir de fête

[ Une semaine après Pour se changer les idées ]


Une semaine s’était écoulée depuis la dernière escapade de Kanon à la surface. Une semaine remplie de choses et d’autre,s plus ou moins intéressantes. Souvent moins que plus, mais bon, il ne fallait pas trop s’en plaindre. Après tout, le grade et les responsabilités qui allaient avec, Kanon les avaient choisi et endossés de lui-même. Alors bon, il fallait assumer, à présent. Mais il devait admettre que son statut de général en chef des armées de Poséidon, et donc de grand chef de tout ce petit monde ne l’absence de la divinité, avait de nombreux avantages. Comme par exemple pouvoir infliger en toute impunité le plus terribles sanctions qui lui passaient par la tête, quand il le voulait, même sans raison. Enfin, il évitait quand même de punir sans raison trop souvent, car cela nuirait plus à ses projets qu’autre chose.

Ainsi donc, il pouvait faire ce qu’il voulait sans rendre de compte à personne Meilleur exemple récent : Io. Cet imbécile de première avait commis l’erreur de s’attirer ses foudres, une semaine plus tôt. Oui, c’était lui qui l’avait appelé, lors de son escapade, et qui avait failli griller sa couverture. Et tout ça pourquoi ? Pour connaître le programme de l’entraînement des troupes le lendemain. Non non, ce n’était pas une blague. Il était général et n’était pas capable de décider tout seul, pour une fois, du programme d’entraînement de se propres troupes, car chaque général avait des troupes attitrées. Sauf Kanon, qui donnait de toute manière des ordres à tout le monde. Cela ne servait à rien donc d’avoir des troupes attitrées, puisqu’en un sens, en l’absence de Poséidon, il commandait à tout le monde. Et niark. Non mais. Bref, Io lui avait demande quel entraînement devait subir ses troupes le lendemain. Et devant cette question, Kanon n’avait pu retenir un soupir affligé. Comment l’écaille du cheval des mers avait bien pu choisir un imbécile pareil ??? Bon, là non plus, il ne devait pas trop s’en plaindre, car cela l’arrangeait au fond d’être entouré d’une bande de petits moutons obéissants. Moins de risques de rébellion.

Ainsi donc, il avait pu rappeler à Io ce qu’il en coûtait de le contrarier, et le général s’était non seulement vu interdit de port d’écaille pendant plusieurs jours, mais il avait aussi du servir de partenaire d’entraînement à un Kanon qui avait retrouvé son côté sadique. Et qui l’avait ensuite envoyé en corvée de nettoyage des fonds marins pendant plus d’un mois. Punition exagérées dites vous? Naaaan. Il n’avait qu’à pas venir lui casser le pieds quand il ne fallait pas. Quoi qu’il en soit, cela avait mis Kanon de charmante humeur. Et il avait même accordé une permission à tous les généraux, ce soir là. A condition bien sûr de se tenir prêt à revenir à la vitesse de la lumière au sanctuaire marin. Chaque général était reparti «  chez lui », où que ce soit. Et Kanon s’était finalement décidé à remonter à la surface, lui aussi. Et puis s’il se souvenait bien, c’était soir de fête, à Rodorio. Il ne savait plus pourquoi exactement, mais peu importait. Cela allait lui faire de la distraction.
Il enfila donc un nouveau jean bleu foncé moulant et une chemise noire légère à manches courtes, puis endossa par-dessus son écaille, avant de se diriger vers l’une des sorties, et de franchir le « bouclier protecteur » qui empêchait l’eau de pénétrer dans la cité. Quelque minute plus tard, il arrivait à la surface, par le même endroit où il avait mis pied à terre, une semaine plus tôt. C’était un coin isolé ou on ne risquait pas de le repérer. Il congédia ensuite son écaille, la laissant immergée, mais à portée d’appel, puis se dirigea vers le village. Il y avait déjà beaucoup de monde, dans les rues. Plusieurs stands avaient été installés de ce de là, pour la plus grande joie des petits et des grands. Kanon pour sa part se contentait de déambuler, sans but, observant avec sarcasme cette bande d’imbéciles heureux qui chahutaient dans les rues.

Finalement, il s’approcha d’un stand qui vendaient confiseries et chocolat en tout genre. Cela lui rappela une époque lointaine et révolue, ou son frère et lui faisaient du lèche vitrine devant le chocolatier, tout en regardant, la bave aux lèvres, les tablettes de chocolats qui semblaient les appeler. Il hésita un moment, partagé entre colère du aux souvenirs du passé, et vague gourmandise qui semblait vouloir revenir. Il se laissa finalement allé, et laissa la gourmandise l’emporter. Après tout, aucun marina ne traînait dans le parages. Il s’acheta donc un fondant au chocolat, encore bien chaud. Miam. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas cédé à ce petit péché mignon. Une fois sa gourmandise payée, il alla s’adosser à une barrière, et enfonça avec un plaisir anticipé la cuillère dans la pâtisserie qui ne tarda pas à pénétrer dans le cœur fondant de chocolat, laissant échapper un parfum de plus prometteurs. Puis, tout en savourant la première bouchée, Kanon se mit à observer avec plus ou moins d’attention ce qu’il se passait autour de lui. Le chocolat d’abord. Il verrait le reste ensuite…

Une semaine s'était passée depuis qu'il avait rencontré cette étrange personne, Kanon. Cette homme était mystérieux et intriguants. Camus avait envie de le connaître, en tout cas il en avait eu l'envie. Une seule fois avait suffit qu'il pensait à lui tout le temps. Non pare qu'il était ébloui par sa beauté...non Kanon était justeu ne personne bizarre et c'était une chose qui préoccupait le français. heureusement son devoir de chevalier lui avait changé les idées. Il ne pensait que rarement au général - sans savoir qu'il en était un - et s'occupait d'entretenir son armure, de faire le ménage dans sa maison car il ne supportait pas que quelqu'un s'immisse chez lui comme ça et de faire ses rondes quotidiennes.

Aujourd'hui, la journée avait été longue et déjà Camus pensait au feu d'artifices qu'il y aura plus tard dans la soirée. Cela lui faisait penser au 14 Juillet chez lui, au feu d'Artifice qu'il avait pu admirer chaque année avant de se retrouver ici. Voir toutes ses couleurs lui faisait chaud au coeur.
L'heure était donc à se préparer. Il avait opté pour un pantalon noir en jean et une chemise blanche. Les cheveux lâchés et un peu emmêlés, il se coiffa la frange et défit les noeuds. Un moment à se regarder, il décida finalement de relever ses cheveux en une queue de cheval haute. Au moins, il ne serait pas gêné par des mèches devant les yeux lors du feu d'artifices. Enfin il récupéra sa veste sur son perroquet à l'entrée de son petit appart, sortit, traversa son temple et commença la longue descente du Santuaire. Il passa par presque tous les temples, seul celui du poisson se trouvait au dessus des siens.

Une fois en bas, il croisa plusieurs personnes, servants et servantes qui partaient aussi en ville admirer le spectacle. Certaines jeunes filles parlaient en le regardant et Camus entendait desp iaillements hystériques jsute parce qu'elles l'avaient aperçu. Il sucitait les regards et il savait très bien que les femmes fantasmaient sur les chevaliers d'or dont lui. Mais il s'en fichait, les femmes ne l'intéressaient pas vraiment : trop chiante. C'est les mains dans les poches qu'il continuait son chemin pour arriver plus tard au centre de Rodorio. Regardant autour de lui, il observait les stands et s'approcha directement d'un qui faisait des barbes-à-papa. Camus sortit son porte-monnaie de sa poche et fit la queue. Quand ce fut son tour, il paya et prit sa sucrerie, tenant fermemant le baton de bois entre ses doigts.

" Mhhhh..."

Il trouvait ça délicieux. Malgré sa taille svelte, Camus était un bon mangeur et n'aura aucun mal à finir cette mousse sucrée. Il marchait entre les gens, regardait les stands de jeu et s'approcha d'un stand de tire. Une petite fille lui tena la bare à papa et le chevalier prit le pistolet. trois ballons à éclater...1,2,3...paf! il avait eut les trois, sans utiliser son cosmos pour tricher. Il gagna alors une grosse peluche rose en forme de cochon et la donn à la petite. Il fit une deuxième partie et éclata sans soucis les ballons, cette fois 6 pour augmenter la difficulté, qui n'en n'était pas une. Il gagna cette fois-ci une peluche qui semblait être un cerf. Il récupéra sa sucrerie et s'en alla la peluche sous le bras. Le français déambula encore comme ça, sans savoir où aller et finalement se posa sur la terrasse d'un café et commanda une Ice tea pêche.